Bâle
2004 – Un grand cru.
Joël de Toulouse pour Chronomania
J'ai gardé pour la fin quelques surprises qui ont émaillées
cette édition 2004 décidément flamboyante.
La première est venue d'Erwin Sattler, le fabricant de pendules
allemand qui propose depuis peu de construire soi-même sa propre pendule.
Baptisée Mechanica c'est un objet très sobre, dans la tradition
des régulateurs viennois, livrée en kit avec différentes
boiseries au choix. Une fois terminée c'est une pendule de précision
dont la précision est de l'ordre de 2 secondes/mois. Le prix est de 3200
euros. Prochainement des accessoires seront disponibles pour en faire un vrai
régulateur avec échappement de précision et même
compensation barométrique !
Chez ETA on annonce de nouveaux mouvements : le 2896 avec date à
double disque, le 2897 avec réserve de marche et surtout un énorme
mouvement automatique de 16 lignes qui répond au doux nom de calibre
A07-111.
Eterna a fait sensation avec un très gros chrono : l'Indicator.
Mis au point en collaboration avec Paul Gerber de l'Academie des Indépendants,
il a la particularité d'indiquer le temps chronométré de
façon digitale, en ligne, avec un maximum de 9h et 59 mn. La grande seconde
reste analogique. Il y a une réserve de marche à 6h qui indique
la réserve des 4 barillets nécessaires car le système digital
a ses propres barillets. Le mouvement a pour base un Valjoux 7750 avec pas moins
de 400 pièces supplémentaires. La bête fait 49 mm de diamètre
et 17,8 mm d'épaisseur !
Atmosphère radicalement différente chez Juvénia.
On y était allé pour connaître la disponibilité des
modèles "architectes" (non distribués en Europe) et on a eu la
surprise de découvrir des merveilles de finesse comme cette montre squelette
entièrement décorée, à l'intérieur d'une
pièce de 20 dollars, ou cette montre de poche comportant des gravures
d'horlogers au travail avec leurs instruments que l'on peut voir dans l'émail
de la lunette…
Chez Sinn ce n'est pas le Multifonction Chronograph Fulda Challenge qui
nous a surpris, bien que ce ne soit pas vraiment une montre discrète,
mais le chrono Diapal qui utilise pour l'échappement des matériaux
ne nécessitant pas de lubrification et donc la qualité du cadran,
sa lisibilité et les délicates nuances des deux tons de gris nous
ont totalement séduits.
Bien sûr la Monaco V4 fut un choc, mais plein de frustrations car aucune
montre n'était visible. On sait seulement que la montre a été
créée par Jean-François Ruchonnet, que les pièces
sont fabriquées par Heuer à la Chaux de Fonds et assemblées
"par un célèbre maître horloger" (Dufour ?). Il faudra donc
attendre (Bâle 2005 ?) pour se faire une opinion.
Enfin c'est de France qu'est venue la dernière surprise : la société
Technotime, suisse mais ayant pris la suite de France Ebauches, a présenté
deux nouveaux mouvements mécaniques fabriqués à Valdahon
: un mouvement auto de fort belle facture avec un double barillet assurant 120
heures de réserve de marche et un mouvement chrono auto avec roue à
colonne avec date instantanée et plus de 60 heures de réserve
de marche. Voilà qui fera plaisir à plus d'un bizontin, et qui
pourrait relancer une nouvelle idée du Made in France…
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