Un collectionneur
Par Martial

Depuis 5 ou 6 ans le virus de la collectionnite m'a pris et je garde soigneusement des montres que, plus jeune je cassai à un rythme régulier. J'en ai eu beaucoup mais je me souviens particulièrement d'une Lip mécanique (il y a 20 a 25 ans de cela) et d'une Omega rectangulaire et tout acier, une montre dont je raffolais mais qui, comme toutes les autres a fini sont existence pendant une récréation..quand j'y pense aujourd'hui ! Mais bon on ne peut pas réécrire le cours du temps..Et puis sont arrivées les montres à quartz ; en terminale ma mère m'a offert une Yéma Windsurf, une des premières affichage vraiment perfectionnée avec compte à rebours, alarme, chrono et un rattrapage de la variation de la montre. Celle ci je l'ai conservée, elle est toujours dans ma vitrine en parfait état de fonctionnement 18 ans plus tard. Le quartz a tout rasé sur son passage et pendant quelques années on entendait plus parler de mécanique, c'était devenu dépassé et plus assez précis. Et puis tout cela s'est étiolé et les souvenirs des tic-tac que l'on écoutai le soir et les séances de remontages petit à petit ont fait leur œuvre. Alors après avoir collectionné les montres à quartz j'ai commencé à rechercher des montres mécaniques. Oh, j'en ai rapidement trouvé dans les revues que j'achetai chaque mois mais le prix faisait que je les admirai sur papier glacé et non pas à mon poignet. Et puis en vacances à Beziers dans une très belle bijouterie je trouve une montre Piery :

Oh, j'entends d'avance vos réactions, ce n'est certes pas du Swiss made mais j'étais très heureux de l'avoir trouvé ; un mouvement Miyota très précis que l'on peut voir grâce au fond transparent, jour date, verre minéral, tachymètre mais des aiguilles non visibles plus de 5 minutes dans l'obscurité car non recouvertes de vrai tritium.

De retour chez moi j'ai encore acheté deux Seiko, une Citizen que je ne vous présenterai pas ici car ils sont assez courants. Et puis chez un distributeur Tissot et Zenith je tombe sur la Ballade automatique :

et me voilà avec ma première Swiss avec mouvement Eta. Ce qui m'a le plus surpris était le stop-seconde et puis bien sur la date qui glissait d'un coup à minuit. Je ne me lasse pas d'admirer et d'écouter son beau mouvement mais il faut avouer qu'elle est retournée cinq fois chez le bijoutier jusqu'à ce qu'elle soit précise et au début même si la finition est incomparable et les aiguilles lumineuses toute la nuit, et bien je me posais quand même des questions par rapport aux productions japonaises. Et voilà qu'est arrivé sur le marché la body and soul de Swatch :

tout le monde connaît cette montre automatique squelette qu'on ne porte pas tous les jours bien sur de peur de la rayer. C'est un petit reproche que l'on peut y adresser : pourquoi faire une irony sans verre minéral ? Le mouvement est basic sans stop seconde alors qu'à peine plus tard et tout juste plus cher je trouvai la Yonger et Bresson :

elle n'est certes pas sans rappeler certaine Rolex, est équipée d'une glace saphir du stop-seconde et saut de date instantané, étanche à 50 mètres avec boîtier acier finement brossé style titane, mouvement Eta il va de soi. Tout dernièrement, Lip a sorti une nouvelle automatique. Allait-on renouer avec un passé prestigieux et abandonner un peu le créneau grande surface utilisé par J-C Sensemat depuis la reprise de la marque ? Comment saborder ainsi une firme tellement chargée d'histoire et bien plus connue de par le monde que certaines très grandes marques Suisse ? Hélas non, car après examen arrivé chez moi je constatai que la belle est équipée d'un mouvement Miyota 11.5 21600 alternances sur un assez beau boîtier acier chromé, verre minéral et date mais pas de stop seconde. Néanmoins sans doute à cause du boîtier, la sonorité rendue est très belle. A noter tout de même que Lip a une belle gamme de montres gousset mécaniques très certainement eut égard au prix sur mouvement Eta mais quelle peut en être la clientèle avec cette image ?

Voici donc quelques-unes de mes mécaniques, certes pas comparables à des grandes complications mais sans doute, pour certaines équivalentes à des Swiss Made à grand nom et tarif prohibitif. Quant à moi je m'éclipse pour remonter les montres que mon grand-père m'a laissé et dont je vous parlerai peut être plus tard.

Martial juillet 2002

MartialBecker@aol.com