Revue du Remonte-montre PeneloP 4x Array Imprimer Array

Bien sûr, on peut toujours porter plusieurs montres à la fois, ou si l'on est un potentat d'un royaume pétrolier payer quelques pauvres malheureux pour porter son Quantième Perpétuel Patek à sa place.
Mais bon…

Heureusement, un certain nombre de fabricants -dont le suisse PeneloP- ont réfléchi au moyen de simplifier la vie des heureux collectionneurs, en leur soutirant un peu de pognon au passage, c'est de bonne guerre. Leur invention s'appelle le remonte-montre, ou remontoir, ou, comme le dit la notice du PeneloP 4X, le "dispositif à remonter les montres mécaniques automatiques" (répétez ça devant votre glace tous les matins, histoire de vous mettre en bouche avant le prochain dîner de collectionneurs).

Je possède pour ma part une Scatola del tempo, petite boîte en cuir superbe et hors de prix qui se charge de garder ma GMT à l'heure quand je ne me balade pas au bout du monde. Je possédais aussi, du temps où ma collection débordait de mes tiroirs, un appareil de marque MTE sur lequel mon camarade Bruno remonte aujourd'hui ses jolies montres de plongée. Ils me serviront comme base de comparaison avec le PeneloP.

Autant les remontoirs se présentent le plus souvent comme de petits objets, voir de petits écrins, destinés à orner le fond de votre armoire, autant le PeneloP est conçu -par son designe et sa taille- pour s'exhiber fièrement au milieu de votre salon.

C'est vrai que c'est un bel objet, avec sa base en alu brossé et ses supports de montres en bois vernis, le tout rehaussé d'un pied et de jolis bitoniaux de couleur vive. L'ensemble a fière allure, surtout avec quatre montres suisses en rotation sur ses deux bras pour finir le tableau. La fabrication a l'air des plus sérieuse, et la finition est impeccable.

Le système de fixation des montres est un peu déconcertant, mais se maîtrise en une trentaine de secondes : La montre s'attache sur une tourelle formée de quatre barres de tension et d'une excentrique en bois qui met le bracelet en tension et se bloque avec une vis largement dimensionné. C'est simple et plus pratique que sur la Scatola ou surtout le MTE, particulièrement pour les bracelets en acier.
La durée de rotation se règle au moyen de quatre petits commutateurs planqués sous la base de l'appareil, de 200 à 1600 tours par jours. A vous de faire quelques essais pour voir ce qui convient le mieux à vos montres. Une fois la durée de rotation réglée, et le transfo branché sur le secteur, l'appareil se mettra en marche une fois par jour pour exécuter son petit programme.


Bonne surprise s'agissant d'une machine que l'on ne cachera pas au fond d'un tiroir calfeutré, le PeneloP est extrêmement silencieux. Incroyablement plus que le MTE (un vrai moulin à café) et même plus discret encore que la Scatola. Bien joué. D'ailleurs, si cette extrême discrétion est encore trop bruyante à votre goût, rien ne vous empêche de faire tourner la machine seulement la nuit…

Attention, l'appareil peut accueillir quatre montres, mais les montres placées à droite tourneront dans le sens horaire, celles placées à gauche dans le sens anti-horaire (logique). Cependant, rien n'interdit de monter les montres cadran vers l'appareil pour choisir le sens de rotation approprié (pour les Valjoux 7750 par exemple qui ne se remontent que dans le sens horaire)

 

En conclusion, le PeneloP 4X est une machine très pratique, très silencieuse et plutôt jolie. En revanche, en l'absence d'alimentation par pile, mais surtout vue sa taille, elle ne pourra pas se mettre dans un coffre ou se cacher sous le lit. Pas moyen de mettre vos montres à l'abri des cambrioleurs ou des bébés explorateurs en votre absence.
Pour 475 euros, ce qui place l'engin dans les remontoirs haut de gamme mais reste raisonable, c'est une offre intéressante pour le fondu de montres à complications qui sommeille en chaque collectionneur.