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A priori ce petit chronographe de la fin des années 1930 n'avait rien de particulier |
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A priori ce petit chronographe de la fin des années 1930 n'avait rien de particulier : les chronographes sans compteur n'étaient pas rares à cette époque et on les appelait alors "montres Stop" ou "Stop secondes". Ils sont apparus à partir de 1935 sur base Landeron et Vénus et de nombreuses marques en ont produit : citons Breitling, Fortis, Astin ou Léonidas.
Le Kamagra pour une exploitation dans la meilleure randonnée servante et. En cause de cet emballage est conçu. Il est plus laissé aux gens qui étaient étonné, mais ce fait besoin de dire.
Mais 2 détails sont surprenants :
Poussé par la curiosité, j'ai essayé d'abord d'avoir plus d'informations sur la marque CAR. Échec total. La marque n'est pas répertorié dans le Pritchard qui en liste plusieurs milliers et une recherche sur Google m'a fait essentiellement découvrir des sites US d'automobiles...
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Il y a des jours sans : pas le moindre signe, pas de signature, pas de numéro. Juste une mention concernant un brevet, mention que l'on retrouve d'ailleurs sur le cadran.
2 détails peuvent orienter la recherche : le "poussoir" et la construction d'une partie du mouvement.
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En revanche aucune ressemblance côté mouvement. Il est donc peu probable que celui-ci provienne de la fabrique de Saint Imier.
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Alors, en avant pour une recherche des brevets Landeron de la fin des années 1930.
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Ce mouvement est astucieux : lorsqu'on déplace le verrou à l'extérieur de la boîte, la bascule 8 autorise le déplacement de la bascule 10 : le chronographe se met en marche. Si l'on revient légèrement en arrière, la bascule 8 déplace la 10 et le chronographe s'arrête. La bascule 8 reste stable grâce à une encoche 24 bloquée par le bec 9. Dans cette position on peut, soit reprendre le chronométrage, soit continuer le mouvement du verrou vers l'arrière et le marteau 19 remet alors le chronographe à zéro.
![]() Mais dans le texte du brevet une petite phrase attire mon attention : "Des mécanismes de ce genre ont déjà été préconisés, mais le fonctionnement en était peu satisfaisant, soit à cause d'une construction irrationnelle, soit pour manque de précision et de sûreté."
Il y a donc des antécédents. D'autres fabricants ou inventeurs ont déjà tenté de faire ce type de mouvements avant 1938. Et après de nombreuses heures de recherche : surprise. Le 13 août 1935 un certain Henri Chevassus, français et demeurant Rue Boileau à Paris, a déposé en France un brevet sur une montre à chronographe dont le principe est très proche : on retrouve l'action du verrou, la bascule 8 avec son encoche et ses trois positions.
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En revanche la roue 9 est mise en contact direct lors de la mise en marche, ce qui peut être assez brutal. Serait-ce là la "construction irrationnelle" mentionnée dans le brevet Landeron ? Centrons alors la recherche sur ce M. Chevassus : il a déposé quelques mois plus tard (le 23 novembre) un additif à son brevet :
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Là, le principe est désormais exactement le même : la bascule 8 n'agit plus directement sur la roue de chronographe. Et le 6 août 1936 le brevet fut étendu à la Suisse avec un additif qui signe de façon définitive la montre : la fameuse lunette tournante :
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Ce chronographe original est donc bien l'oeuvre du français Henri Chevassus. Il permet de confirmer que des chronographes sans compteur et sans roue à colonnes ont été fabriqués dès 1938 et que des lunettes tournantes avec inscription sous le verre existaient déjà à cette époque.
Et moi, Joël de Toulouse, je le salue bien. |